SUD CT 33
[5mn pour comprendre] Les élections professionnelles

En décembre 2022, l’ensemble des agent·es des mairies, communautés d’agglomérations, de communes, des métropoles, des Départements, des Régions et de leurs établissements voteront pour leurs représentant·es. Voici une vidéo de 5mn pour mieux comprendre l’intérêt et les enjeux de ces élections professionnelles et connaitre les valeurs portées par les syndicats SUD Collectivités Territoriales.

Au nom de qui parlent-ils ?

Au nom de qui parlent-ils ? Cette question est au coeur de la politique nationale et mondiale. Au nom de qui, Poutine décide-t-il de faire la guerre au peuple Ukrainien ? Au nom de qui, les puissants de ce monde se livrent-ils à une guerre économique pour étendre leurs emprises, au risque de la guerre militaire ? Au nom de qui sont sacrifiés les millions d’Ukrainien ? Certainement pas au nom du peuple russe. Celui-ci depuis longtemps n’a pas la parole. Pour marquer son soutien, Solidaires organise un convoi pour venir en aide aux travailleurs et travailleuses ukrainiennes (les détails dans le journal).

Poser cette question : « au nom de qui parlent-ils ? », c’est poser la question de la démocratie et de ses représentant·e·s. Une question qui se pose dans nos syndicats également. La campagne électorale actuelle pose cette question essentielle pour chaque candidat·e.

Qui parle pour les ouvrier·e·s, les femmes, les entrepreneur·euse·s, les rippers, les ATSEM, les banquier·e·s, les travailleur·euse·s sociaux, les boulanger·e·s, les informaticien·ne·s, les livreur·eue·s, les maçon·ne·s ? Au nom de qui, un·e « politique » peut·ielle kidnapper la parole des gens ? Des candidat·e·s prétendent parler à tous et toutes. Mais en fait, nous savons depuis longtemps que certain·e·s (droite, extrême droite, gauche « libérale ») s’adressent surtout à leurs bailleurs de fonds, aux grands capitalistes dont ielles doivent garantir le « train de vie ». Nous savons, et c’est dans leurs programmes, que les candidat·e·s d’extrême droite et de droite, excluent d’office des « groupes » entiers en les désignant d’emblée comme porteurs de tous les maux : les étranger·e·s, les fonctionnaires, les syndicalistes, les pauvres… Ce qu’iels nous montrent par ailleurs quotidiennement dans les collectivités qu’iels gouvernent.

Pour essayer de se dégager des discours, nous présentons les propositions écrites des candidat·e·s sur différents sujets. Cela reste la seule façon de voir s’iels s’adressent vraiment à nous et en filigrane s’iels parlent en notre nom.

Cependant, le programme du candidat Macron ayant été révélé tardivement, nous ne l’avons pas intégré dans les tableaux comparatifs. Jusqu’au dernier moment, nous n’avions qu’un bilan de régression sociale et économique, fait
d’attaques contre les plus pauvres, contre les droits des travailleurs·euses, des chômeurs·euses, contre les populations immigrées… Depuis que nous connaissons son programme, nous savons que ça va continuer et empirer ! Recul de l’âge de la retraite, continuation des réformes du travail, contrôle des chômeur·euse·s et des pauvres, durcissement des politiques d’asile…

En ce qui nous concerne, quel que soit le résultat des élections, nous continuerons de porter la parole des travailleurs et travailleuses territoriales et d’agir ensemble pour faire advenir un projet de transformation sociale.

Quand tous et toutes nous pensons et agissons ensemble, nous pouvons gagner, comme en témoignent les luttes dont nous nous faisons régulièrement l’écho.

Préavis de Grève, Avril 2022

Aujourd’hui, l’épidémie de Covid-19 est l’occasion pour le gouvernement de porter de nouvelles attaques aux droits des travailleur.euse.s qu’ils et elles soient salarié.e.s du secteur privé ou agent.es publics. Ces mesures apparaissent comme de nouvelles attaques contre le statut de la Fonction publique.

Les annonces de primes déjà octroyées de façon très inégalitaires, ne répondent en aucun cas à l’enjeu, dans la fonction publique, d’une véritable revalorisation tant des carrières que des salaires, seuls à même de reconnaître l’engagement quotidien et sans faille des fonctionnaires. Vos primes ne sont que saupoudrage, et présentent par ailleurs le risque déjà mesuré dans les services de constituer un outil de division entre agent.e.s puisque distribuées de manière opaque et parcellaire.

Encore une fois, on peut constater que l’activité ne se réduit pas aux missions essentielles, notamment lorsque qu‘il s’agit de personnes vulnérables auxquelles on fait courir des risques injustifiés et injustifiables.

C’est pourquoi la Fédération SUD Collectivités Territoriales dépose des préavis de grève le mois d’avril 2022.
Ils concernent tous.tes les agent.e.s titulaires et non titulaires des collectivités territoriales et de leurs établissements publics.

Pour :

  • une négociation salariale immédiate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat soit 300 € d’augmentation immédiate pour toutes et tous, le point d’indice à 5 € et le traitement de base à 2000 € net ;
  • l’arrêt des suppressions d’emplois et les créations statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions ;
  • un nouveau plan de titularisation des contractuel.le.s, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son extension comme le préconise le gouvernement ;
  • des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle ;
  • l’abrogation définitive du jour de carence ;
  • le retrait du projet actuel de réforme des retraites ce qui induit la défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers ;
  • le retrait du projet de loi « transformation de la Fonction Publique » ;
  • l’embauche de personnel pour assurer un service public de qualité ;
  • l’arrêt des méthodes d’encadrement mettant en souffrance les personnels et l’amélioration des conditions de travail ;
  • la réduction du temps de travail à 32h vers les 28h par semaine, sans perte de rémunération ;
  • le droit inconditionnel au temps partiel choisi ;
  • l’application du droit syndical.

De plus, dans le cadre de l’épidémie du COVID 19 et de ses conséquences :

  • qu’en cas de reconfinement, seuls les secteurs et services essentiels à la continuité de l’activité en période d’épidémie fonctionnent ;
  • que les agent.e.s vulnérables aient un vrai choix de travailler en présentiel ou à distance avec un strict respect des mesures de protection ;
  • que les agent.e.s bénéficient de tous les moyens de protection nécessaires jusqu’à la fin de l’épidémie ;
  • que les agent.es ne subissent aucune pression lorsqu’ils-elles s’estiment en danger grave et imminent et légitimes à faire valoir leur droit de retrait ;
  • que les agent.e.s bénéficient des autorisations d’absence sans conséquence sur les traitements, les primes mais également sur les jours de RTT ;
  • que les conditions de télétravail pour les agent.e.s correspondent à celles du décret toujours en vigueur régissant le télétravail dans la fonction publique notamment en matière de matériel et d’assurance ;
  • que les personnels contractuel.les et vacataires ne soient pas laissé.e.s dans la précarité et qu’aucun contrat ne soit interrompu dans la période et que personne ne soit laissé sans rémunération
  • que l’ensemble des services publics soient accessibles librement et sans condition.
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