SUD CT 33
Communiqué de SUDCT33 concernant l’organisation de la poursuite de l’activité et des services aux populations de Gironde


L’évolution de l’épidémie de coronavirus met en évidence l’échec d’un système qui vise à réduire drastiquement les moyens pour le service public en général et l’hôpital en particulier.
C’est la faillite d’un système qui se veut rationnel, responsable mais qui, à l’épreuve des faits, démontre son inefficacité et sa profonde opposition à l’intérêt général.

Et s’il y a inquiétude aujourd’hui du côté du gouvernement, des dominants, c’est parce que eux aussi peuvent l’attraper ce virus !
Et surtout, ils craignent la faillite totale de leur système par la mise à bat de leur économie et de leur finance.

Aujourd’hui le risque avéré de forte mortalité n’est pas à mettre sur le compte de la maladie elle-même mais sur le fait que notre système de soin, tellement amputé et rationnalisé pour des questions idéologiques, ne puisse pas faire face et prendre en charge l’ensemble des malades atteints gravement.

Pour rappel en 2018, c’est 4700 lits qui ont été supprimés alors qu’aujourd’hui en France, nous n’avons plus que 5000 places en réanimation.
Et ce qui est insupportable, c’est cette calinothérapie de Macron, de son gouvernement, des médias vis à vis des personnels soignants, de leur héroïsme !

Cela relève du cynisme quand on sait que ces déclarations ne sont pas doublées de moyens à la hauteur des besoins : pas de recrutement de médecins, d’infirmières, d’aides-soignants d’ASH, pas de réouverture immédiate de milliers de lits… alors que ces mêmes héros de la nation sont en grève depuis plus d’un an pour dénoncer la situation chaotique de l’hôpital public… Il y a encore peu, ils les remerciaient à coup de matraque et de gaz lacrymogène.
La période que nous vivons, comme toute crise, met en évidence que le service public constitue toujours le fondement d’une société humaine et solidaire.

Il est le dernier rempart garantissant l’intérêt général, la cohésion sociale, la sureté des personnes. C’est à lui qu’on confie le rôle de prendre soin !

Et nous, agents publics sommes les derniers du salariat à rester en première ligne.

Derrière l’urgence sanitaire exercée par nos collègues hospitaliers, nous, territoriaux, par l’entretien des infrastructures, des lieux d’accueils et de l’action sociale et médico-sociale, nous continuons à prendre notre part !

Malgré le contexte angoissant de l’épidémie, à SUDCT33, nous réaffirmons avec force la nécessité de maintenir un service pour ne pas abandonner les populations.

A un degré certes bien moins impliquant, nous devons poursuivre ,nos missions de protection de l’enfance, de soutien à la détresse, et de réponse aux besoins de subsistance d’une population encore plus fragilisée.

Depuis plus d’une semaine, au gré de l’évolution quotidienne de l’épidémie, nous portons des propositions auprès des DGS et hiérarchies.
Il n’est pas question que les collègues interviennent au pied levé, sur ordre, de chez elles(eux), seules(seul), de manière isolée, sans appui d’une équipe pluridisciplinaire.
Un planning doit être élaboré en équipe avec un tableau de présence journalière avec rotations en tenant compte des personnels dispensés.
Voici ce que nous avons porté auprès de l’administration.
Mais sans attendre les consignes, d’autant que souvent elles sont soit inexistantes, soit confuses, nous appelons l’ensemble des collègues à s’auto-organiser.
Là où ça c’est fait, ça marche.

De notre côté, nous sommes toujours là, joignables, mobilisés et mobilisable pour nous assurer que la protection de nos collègues est garantie et que les populations soient prises en compte.
Aujourd’hui, nous sommes en période de crise inédite.
Respectons les consignes sanitaires, protégeons-nous, protégeons nos proches, soutenons les collègues mobilisées… mais ensuite, lorsque tout cela sera terminé… nous ferons collectivement le bilan et les choses devront changer.
Ok

Droit de retrait COVID-19

Dans le cadre de son travail, toute personne qui pense être face à une situation de danger grave et imminent pour sa santé peut se retirer de celle-ci, après en avoir averti son employeur.

Cela s’appelle le droit de retrait. Celle ou celui qui le met en œuvre n’a pas à prouver l’existence de ce danger puisqu’elle doit seulement avoir un motif raisonnable de penser que ce danger existe, en fonction de ses connaissances et de son jugement. Dans une circulaire de la direction générale du travail du 25 mars 1993, il est précisé que le danger grave est un danger susceptible de produire un accident ou une maladie entraînant la mort ou paraissant devoir entraîner une incapacité permanente ou temporaire prolongée.

La notion de danger grave est à distinguer du simple danger qui est inhérent à l’activité du salarié. C’est seulement en cas de danger anormal, compte tenu du type d’activité exercée, que le salarié-e pourra se retirer.

Liens utiles :

Tout pour agir sur les conditions de travail sur le site de Solidaires
http://la-petite-boite-a-outils.org/

https://solidaires.org/LE-COVID-19-Quelques-reponses-aux-questions-des-salarie-es-du-prive

https://solidaires.org/Nouveaux-visuels-Solidaires-19600

http://la-petite-boite-a-outils.org/fiche-n6droit-de-retrait-et-droit-dalerte/

https://solidaires.org/Communique-intersyndical-du-16-mars-2020

https://solidaires.org/COVID-19-pour-pouvoir-etre-soignes-prenons-soin-des-personnels

https://solidaires.org/Coronavirus-Reunion-du-16-mars-2020-avec-Olivier-Dussopt

https://solidaires.org/Corona-virus-Pour-SUD-PTT-la-securite-des-personnels-avant-les-profits

https://solidaires.org/Salubrite-publique-en-periode-d-epidemie-une-urgence-humaine-et-sanitaire

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