SUD CT 33
Préavis de Grève, Avril 2022

Aujourd’hui, l’épidémie de Covid-19 est l’occasion pour le gouvernement de porter de nouvelles attaques aux droits des travailleur.euse.s qu’ils et elles soient salarié.e.s du secteur privé ou agent.es publics. Ces mesures apparaissent comme de nouvelles attaques contre le statut de la Fonction publique.

Les annonces de primes déjà octroyées de façon très inégalitaires, ne répondent en aucun cas à l’enjeu, dans la fonction publique, d’une véritable revalorisation tant des carrières que des salaires, seuls à même de reconnaître l’engagement quotidien et sans faille des fonctionnaires. Vos primes ne sont que saupoudrage, et présentent par ailleurs le risque déjà mesuré dans les services de constituer un outil de division entre agent.e.s puisque distribuées de manière opaque et parcellaire.

Encore une fois, on peut constater que l’activité ne se réduit pas aux missions essentielles, notamment lorsque qu‘il s’agit de personnes vulnérables auxquelles on fait courir des risques injustifiés et injustifiables.

C’est pourquoi la Fédération SUD Collectivités Territoriales dépose des préavis de grève le mois d’avril 2022.
Ils concernent tous.tes les agent.e.s titulaires et non titulaires des collectivités territoriales et de leurs établissements publics.

Pour :

  • une négociation salariale immédiate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat soit 300 € d’augmentation immédiate pour toutes et tous, le point d’indice à 5 € et le traitement de base à 2000 € net ;
  • l’arrêt des suppressions d’emplois et les créations statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions ;
  • un nouveau plan de titularisation des contractuel.le.s, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son extension comme le préconise le gouvernement ;
  • des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle ;
  • l’abrogation définitive du jour de carence ;
  • le retrait du projet actuel de réforme des retraites ce qui induit la défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers ;
  • le retrait du projet de loi « transformation de la Fonction Publique » ;
  • l’embauche de personnel pour assurer un service public de qualité ;
  • l’arrêt des méthodes d’encadrement mettant en souffrance les personnels et l’amélioration des conditions de travail ;
  • la réduction du temps de travail à 32h vers les 28h par semaine, sans perte de rémunération ;
  • le droit inconditionnel au temps partiel choisi ;
  • l’application du droit syndical.

De plus, dans le cadre de l’épidémie du COVID 19 et de ses conséquences :

  • qu’en cas de reconfinement, seuls les secteurs et services essentiels à la continuité de l’activité en période d’épidémie fonctionnent ;
  • que les agent.e.s vulnérables aient un vrai choix de travailler en présentiel ou à distance avec un strict respect des mesures de protection ;
  • que les agent.e.s bénéficient de tous les moyens de protection nécessaires jusqu’à la fin de l’épidémie ;
  • que les agent.es ne subissent aucune pression lorsqu’ils-elles s’estiment en danger grave et imminent et légitimes à faire valoir leur droit de retrait ;
  • que les agent.e.s bénéficient des autorisations d’absence sans conséquence sur les traitements, les primes mais également sur les jours de RTT ;
  • que les conditions de télétravail pour les agent.e.s correspondent à celles du décret toujours en vigueur régissant le télétravail dans la fonction publique notamment en matière de matériel et d’assurance ;
  • que les personnels contractuel.les et vacataires ne soient pas laissé.e.s dans la précarité et qu’aucun contrat ne soit interrompu dans la période et que personne ne soit laissé sans rémunération
  • que l’ensemble des services publics soient accessibles librement et sans condition.
Dispositif concernant les ASA garde d’enfant


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Les agents devront à nouveau fournir une attestation sur l’honneur indiquant être le seul parent mobilisable pour la garde de leurs enfants et confirmant qu’aucune solution d’accueil n’était possible. En revanche, les agents ne pourront plus bénéficier d’ASA dans le cas où ils feraient eux-mêmes le choix, à partir du 2 juin, de ne pas envoyer leurs enfants à l’école ou à la crèche “alors qu’une solution respectueuse des préconisations sanitaires est proposée”. Pour pouvoir garder leurs enfants, ces agents devront dès lors poser des congés.

Concernant les personnels « vulnérables » :

Les personnels doivent obligatoirement fournir d’ici le 11 mai à leur n+1 : soit un justificatif médical attestant de la possibilité pour eux de reprendre leur activité professionnelle, soit un arrêt de travail relevant du dispositif « personne vulnérable » à compter du 11 mai et ce jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire, prévu à ce stade le 24 juillet 2020). Pour mémoire, sont concernés les agents, y compris les fonctionnaires, présentant une ou plusieurs pathologies fixées par le Haut conseil de la santé publique et, à titre préventif, les femmes enceintes à partir du troisième trimestre.

Il est rappelé que la médecine du travail est une médecine de prévention qui n’est pas compétente pour traiter de ces arrêts médicaux. Seul le médecin traitant est compétent pour évaluer si l’agent relève ou pas de l’une de ces situations. D’ailleurs, la CPAM est la seule à disposer des dernières instructions des autorités sanitaires sur les modalités d’application des critères définis par le Haut conseil de la santé publique.

Télétravail :
Le recours au télétravail peut être un outil très utile au-delà du 11 mai. Il est encouragé dans la gestion des flux, pour éviter ou limiter au maximum les croisements des agents sur le lieu de travail dans le « Protocole national de déconfinement pour assurer la santé et la sécurité des salariés » produit par le Ministère du Travail.

Il peut aussi être utilisé par roulement lorsque les conditions d’aménagement des locaux ne permettent pas le respect des gestes barrières.

Cette situation concerne les personnels de la collectivité qui au-delà du 11 mai ne seront pas mobilisés par l’employeur dans le cadre des PRA. En effet, même si des équipements demeureront fermés dans un premier temps, et même si la charge de travail de certains services devrait demeurer limitée, les PRA prévoient pour la plupart des tâches à réaliser en remplacement.

Cependant, certains agents seront effectivement toujours, ou moins partiellement, en situation de « chômage technique ». De ce fait, pour les fonctionnaires dont le temps de travail est supérieur au mi-temps, la situation administrative pour les journées « chômage technique » devrait être l’ASA.

C’est nouveau, c’est de la faute à la COBAN !

Certains Maires de la COBAN annoncent aux agents qu’ils vont voir 6 jours de leurs congés/rtt posés d’autorité pendant la période de confinement . Et d’arguer que c’est mieux que 1O jours, sic

Nous prennent-ils pour des Huitres ??

Ils n’ont rien trouvé de mieux que de décider lors d’une réunion en huis clos (Maires et DGS) que de nous sucrer le choix de 6 jours de congés/rtt sur l’exemple de la commune de Lège Cap-Ferret qui s’était attribuée ce droit début avril en détournant une ordonnance qui s’applique au privé !

Sur cet exemple, ils se sont dit « nous allons leurs torpiller 6 jours avec trois arguments de poids »

  • Le privé subit la même chose !
  • Vous auriez pu perdre 10 jours
  • Ce n’est pas nous c’est la COBAN

Et ils s’imaginent que nous sommes dupes ????

  • Le privé n’est pas disponible 365/365 jours nous si, nous sommes des fonctionnaires et nous somme sur le pont, peu visibles, mais sur pont, accueil des enfants de nos collègues de la santé, ramassage des ordures, état civil, police municipale, ALSH, service à domicile pour nos anciens, EHPAD etc. etc….
  • 10 jours, l’ordonnance s’adresse à la fonction public d’Etat hors fonction publique hospitalière et éducation nationale et par extension ouvre la possibilité, mais sans obligation pour les Maires!  il est bon de rappeler que le Conseil Départemental de La Gironde (plus de 6000 agents) n’appliquera pas cette ordonnance, les Maires présents lors du dernier CT du Centre de Gestion (CDG33) ne l’appliqueront pas non plus…. !
  • Mais la COBAN le fait !!!! Ce sont nos Maires qui siègent, décident et votent les décisions de la COBAN !!!! Personne d’autre !

« ce n’est pas moi c’est l’autre » ça ne marche pas !

Vous ne respectez pas vos agents vous n’avez pas de bienveillance à leur égard alors même que nous assurons le régalien, que nous sommes en grande majorité volontaires à chaque appel que vous avez fait, quand bien même vous nous avez dirigés sur des tâches qui n’avaient rien de primordiales … comme par exemple venir effacer en urgence un TAG, remettre en service un robinet pour ré-ouvrir le 11 mai une attraction touristique, utiliser un retraité pour ramasser les déchets verts de certains particuliers ….

Nous avons toute une liste de tâches que certains Maires ont fait faire aux agents durant le confinement qui pour le moins nous posent question sur l‘intérêt commun et le respect des règles !

Et vous voulez aujourd’hui récompenser les agents en effaçant 6 jours de congés de leur feuille de paye ??

Il n’en est pas question !!

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