SUD CT 33
Abrogation du jour de carence : une petite victoire

sud-ct-150Lors de la discussion budgétaire, l’Assemblée Nationale a voté l’abrogation du jour de carence à compter du 1er janvier 2014.
Nous nous étions opposés aux raisons invoquées qui étaient alors l’équité face aux salariés du privé et la lutte contre un soi-disant absentéisme injustifié. Finalement la mobilisation a permis l’abrogation de cette mesur injuste, l’équité consiste à la supprimer dans le privé également.
Vouloir renforcer les contrôles des arrêts maladie ne réglera pas le problème. Cette mesure répressive aura comme seul effet d’aggraver la situation.
Lire le tract de Solidaires

Arrestations de 4 étudiant-e-s grévistes a Lyon, Nous apportons notre soutien au

solidaires-logoVoici une motion d’actualité votée aujourd’hui au congrès de Solidaires 33

Pavel (Solidaires Etudiant-e-s Bordeaux)
Les délégué-e-s réuni-e-s au congrès de l’Union Interprofessionnelle Solidaires 33 dénoncent l’intervention intolérable des CRS et de la BAC hier à l’université de Lyon-2 contre des étudiant-e-s réuni-e-s en Assemblée Générale.
Les violences policières sont inacceptables, tout comme la lâcheté de la présidence de l’université face à la contestation des étudiant-e-s.
Nous apportons notre soutien au 4 étudiant-e-s mis-es en garde-à-vue.
Bordeaux, le 22 novembre 2013
Voici le communiqué de la Fédération suite a l’interpellation de 4 étudiant-e-s a Lyon 2 aujourd’hui.

Arrestations de 4 étudiant-e-s grévistes a Lyon

Le 21 novembre 2013,

Aujourd’hui, 4 étudiant-e-s grévistes de l’Université de Lyon 2 (dont 3 militant-e-s de la FSE Lyon, membre de la fédération Solidaires Étudiant-e-s, syndicats de luttes) ont été interpellé-e-s au sein de l’université par les CRS et la BAC.

Ces arrestations illégitimes s’inscrivent dans un contexte de tensions. Les étudiant-e-s dénoncent le forcing du président de l’université, M. Jean-Luc Mayaud, qui souhaite imposer des mesures d’austérité draconiennes à son université du fait de la fusion des établissements universitaires de Lyon.

Ce midi, 200 étudiant-e-s se sont rassemblé-e-s devant la salle où se tenait le Conseil élargi de la Présidence réuni en Congrès extraordinaire de crise sur le site « Berges du Rhône ». Les étudiant-e-s ont calmement envahi la salle pour organiser une assemblée générale impromptue. Une heure plus tard, les CRS et la BAC, sur demande du président de l’université, ont investi le bâtiment administratif dans le but de stopper l’assemblée générale. Ils ont violemment arrêté 4 personnes dont 3 militant-e-s de notre fédération en blessant de nombreux étudiant-e-s au passage.

Cette répression est l’ultime recours d’un président d’université aux abois pour camoufler l’autoritarisme de sa politique et les désaveux multiples que lui manifestent personnels et étudiant-e-s (3 démissions de vice-présidents depuis septembre).

La fédération Solidaires Étudiant-e-s, syndicats de luttes, dénonce fermement ces arrestations, les violences qui les ont accompagnées et nous exigeons la libération des 4 interpellé-e-s et l’abandon des charges qui pèsent sur eux.

Nous dénonçons également avec rigueur les politiques d’austérité qui génèrent précarité et casse du service public d’enseignement supérieur.

La fédération Solidaires Étudiant-e-s, syndicats de luttes, réaffirme son soutien à la mobilisation des étudiant-e-s et dénonce les violences policières qui ont eu lieu ainsi que l’attitude de Monsieur Mayaud dans cette affaire. Elle appelle la communauté universitaire

à faire front contre ses violences et à rejoindre les étudiant-e-s dans leur mobilisation. »

Syndicalement

 Natacha (Montpellier) – SF chargée du Suivi des Syndicats /Suivi des Commissions santé-social et groupe de travail IRTS-IFSI

Lettre aux député-e-s absentionnistes: dites non à cette réforme des retraites

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Eric Coquerel (PG), Annick Coupé (Solidaires), Isabelle de Almeida (PCF), Guillaume Floris (GA), Pierre Khalfa (Copernic), Alain Lipietz (EE-LV), Gérard Filoche (PS) et Christiane Marty (Attac), membres du Collectif unitaire Retraites 2013, appellent les « 47 députés de gauche » n’ayant pas voté la réforme des retraites à « la mettre en échec pour de bon » lors de son retour à l’Assemblée, après son rejet par le Sénat mardi 5 novembre.

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Mesdames, Messieurs les Député-e-s

Le 15 octobre, vous avez été parmi les 47 députés de gauche à s’abstenir lors du premier passage à l’Assemblée nationale de la réforme du système de retraites. Grâce à votre vote, et aux votes contre de vos collègues du Front de Gauche, la réforme n’a pas obtenu la majorité absolue.

Depuis, le Sénat s’est unanimement opposé à cette réforme. Lorsqu’elle reviendra à l’Assemblée, vous aurez donc le pouvoir de la mettre en échec pour de bon. C’est dire si votre vote sera d’importance. Nous savons en effet que sur le fond votre abstention signifie un désaccord avec cette réforme.

Nous n’avons donc pas besoin dans cette lettre de vous dire à quel point cette réforme constituera une régression sociale.

Nous reviendrons cependant sur quelques points que ceux de vos collègues socialistes qui ont voté favorablement seraient bien avisés de se rappeler également avant leur vote. Il n’est pas interdit de changer d’avis surtout quand la cause est juste et correspond aux valeurs de la gauche.

Si cette réforme passe, elle entérine du coup la réforme Fillon qui mettait fin à la retraite à 60 ans. Or, si Nicolas Sarkozy a décidé de faire voter cette réforme coûte que coûte malgré une mobilisation populaire inédite, nous ne doutons pas que cela a contribué à sa défaite et donc à l’élection de François Hollande et de nombre de députés de gauche. Voter cette loi, c’est donc en quelque sorte donner une victoire a posteriori à Nicolas Sarkozy et causer une nouvelle défaite à la majorité qui s’est exprimée le 6 mai 2012.

Si cette réforme passe, vous feriez partie de la première majorité gouvernementale à faire reculer l’âge de la retraite. Une triste première. S’il fallait se convaincre que l’allongement de la durée de cotisation vaut en effet recul effectif de l’âge de départ à la retraite, il suffit de se reporter aux écrits de François Hollande lui-même. Dans le document qui retrace la «stratégie de politique économique de la France» envoyé le 1er octobre à Bruxelles, le président de la République reconnaît en effet que l’âge de départ à la retraite va faire un bond suite à l’allongement à 43 annuités de la durée de cotisation en 2035 : « A terme, un assuré qui débute sa carrière à 23 ans (c’est la moyenne en France) ne pourra partir à la retraite au taux plein qu’à partir de 66 ans. Ainsi, l’âge légal de départ est maintenu à 62 ans, mais l’âge effectif de départ à la retraite, qui constitue le critère déterminant au regard de la soutenabilité des finances publiques, devrait augmenter mécaniquement » écrit-il.  Il est vrai qu’il convient de rassurer la Commission européenne qui avait fait de ce recul une des conditions pour assouplir pendant deux ans la règle d’or budgétaire. Mais au moins chacun, à commencer par vous, est ainsi prévenu de l‘objectif réel de cette réforme.

Enfin, si cette réforme passe, votre majorité gouvernementale aura, comme celle qui a permis les réformes Balladur puis Fillon, contribué à augmenter le chômage, à aggraver les conditions de vie et de santé des travailleurs, à baisser le pouvoir d’achat des retraités sans assurer la sauvegarde de notre système puisqu’elle refuse de toucher au coût du capital et à la politique d’austérité largement à l’origine des déficits des comptes sociaux. Elle aura également contribué à pénaliser plus lourdement les femmes, alors que les inégalités de pension entre les sexes sont déjà très importantes et que le gouvernement affirmait vouloir les réduire. En effet, tout allongement de la durée de cotisation a des effets disproportionnés sur les femmes et entraine une baisse plus forte du montant de leur pension, comme le reconnaît la Commission européenne elle-même dans un rapport récent sur les inégalités de pension entre les sexes.

Monsieur le Député, Madame la Députée, le gouvernement que vous appuyez recule beaucoup depuis quelques mois : devant les « pigeons », les lobbies agro-industriels en Bretagne, le Medef. Il ne serait pas déshonorant, au contraire, de tenir compte de ceux et celles qui lui ont permis d’être là et aussi les milliers de salariés-es, retraités-es, qui se sont mobilisés à l’appel d’organisations syndicales pour que l’ensemble des salariés-es ne subisse pas cette nouvelle contre réforme. Non seulement c’est à eux que vous devez votre mandat mais c’est aussi les revendications de ceux et celles qui luttent que vous devez entendre. Elles épousent l’intérêt général bien plus sûrement que la politique libérale malheureusement toujours en cours. C’est pourquoi nous vous demandons d’envoyer un signal fort en allant jusqu’au bout de vos idées.

Transformez votre abstention en vote contre et cette réforme ne passera pas. Cela vous permettra non seulement d’être fidèle aux aspirations majoritaires de nos concitoyens en mai et juin 2012, mais aussi de produire un électrochoc qui ne pourra être qu’utile pour la gauche et l’engager, qui sait, sur d’autres chemins que celui qui conduit, si l’on ne fait rien, à des défaites à venir.

Monsieur le Député, Madame la Députée, votre vote sera à bien des égards décisif. Il est temps de dire non. Nous espérons vous avoir convaincu.

Eric Coquerel (PG), Annick Coupé (Solidaires), Isabelle de Almeida (PCF), Guillaume Floris (GA), Pierre Khalfa (Copernic), Alain Lipietz (EE-LV), Gérard Filoche (PS) Christiane Marty (Attac) sont membres du Collectif unitaire Retraites 2013.

Article sur le site mediapart


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