SUD CT 33
Le Pen et Macron sont les ennemis des travailleur·ses !

Au deuxième tour des présidentielles et aux législatives, pour nous, c’est ni l’une ni l’autre !

S’ils ne sont pas totalement identiques… Le Pen est l’héritière fidèle d’un parti d’extrême droite fondé par entre autres par des Waffen SS, des nostalgiques de Vichy et de l’Algérie française. Elle tente de masquer et de ripoliner son idéologie raciste, xénophobe qui se traduira à terme par une mise au ban violente d’une partie de la population.


Macron exerce lui, une violence d’Etat depuis 5 ans à l’égard des « gilets jaunes », des plus précaires d’entre nous, des migrant·es, des réfugiées et tente de cacher sa droite extrême derrière un vernis social libéral qui dissimule mal son mépris de classe…

Tous deux appliqueront une politique ultra-libérale, de recul des droits sociaux, qui paupérise les salarié·es et continue d’enrichir les capitalistes.

Il importe donc de leur faire barrage d’abord, en les privant d’une majorité pour gouverner, et dès maintenant de les combattre en utilisant notre outil syndical pour ouvrir un front large des travailleur·ses.

SUD CT33 se tient prêt et appel l’ensemble des syndicats et des agent.es public.ques à se mobiliser dès le 1er mai !

Au nom de qui parlent-ils ?

Au nom de qui parlent-ils ? Cette question est au coeur de la politique nationale et mondiale. Au nom de qui, Poutine décide-t-il de faire la guerre au peuple Ukrainien ? Au nom de qui, les puissants de ce monde se livrent-ils à une guerre économique pour étendre leurs emprises, au risque de la guerre militaire ? Au nom de qui sont sacrifiés les millions d’Ukrainien ? Certainement pas au nom du peuple russe. Celui-ci depuis longtemps n’a pas la parole. Pour marquer son soutien, Solidaires organise un convoi pour venir en aide aux travailleurs et travailleuses ukrainiennes (les détails dans le journal).

Poser cette question : « au nom de qui parlent-ils ? », c’est poser la question de la démocratie et de ses représentant·e·s. Une question qui se pose dans nos syndicats également. La campagne électorale actuelle pose cette question essentielle pour chaque candidat·e.

Qui parle pour les ouvrier·e·s, les femmes, les entrepreneur·euse·s, les rippers, les ATSEM, les banquier·e·s, les travailleur·euse·s sociaux, les boulanger·e·s, les informaticien·ne·s, les livreur·eue·s, les maçon·ne·s ? Au nom de qui, un·e « politique » peut·ielle kidnapper la parole des gens ? Des candidat·e·s prétendent parler à tous et toutes. Mais en fait, nous savons depuis longtemps que certain·e·s (droite, extrême droite, gauche « libérale ») s’adressent surtout à leurs bailleurs de fonds, aux grands capitalistes dont ielles doivent garantir le « train de vie ». Nous savons, et c’est dans leurs programmes, que les candidat·e·s d’extrême droite et de droite, excluent d’office des « groupes » entiers en les désignant d’emblée comme porteurs de tous les maux : les étranger·e·s, les fonctionnaires, les syndicalistes, les pauvres… Ce qu’iels nous montrent par ailleurs quotidiennement dans les collectivités qu’iels gouvernent.

Pour essayer de se dégager des discours, nous présentons les propositions écrites des candidat·e·s sur différents sujets. Cela reste la seule façon de voir s’iels s’adressent vraiment à nous et en filigrane s’iels parlent en notre nom.

Cependant, le programme du candidat Macron ayant été révélé tardivement, nous ne l’avons pas intégré dans les tableaux comparatifs. Jusqu’au dernier moment, nous n’avions qu’un bilan de régression sociale et économique, fait
d’attaques contre les plus pauvres, contre les droits des travailleurs·euses, des chômeurs·euses, contre les populations immigrées… Depuis que nous connaissons son programme, nous savons que ça va continuer et empirer ! Recul de l’âge de la retraite, continuation des réformes du travail, contrôle des chômeur·euse·s et des pauvres, durcissement des politiques d’asile…

En ce qui nous concerne, quel que soit le résultat des élections, nous continuerons de porter la parole des travailleurs et travailleuses territoriales et d’agir ensemble pour faire advenir un projet de transformation sociale.

Quand tous et toutes nous pensons et agissons ensemble, nous pouvons gagner, comme en témoignent les luttes dont nous nous faisons régulièrement l’écho.

Pas une voix pour l’extrême-droite

Déclaration du Comité national de l’Union syndicale Solidaires 6 avril 2022

Solidaires, non à l'extrême-droite

L’Union syndicale Solidaires, réunie en comité national, réaffirme que l’extrême-droite est l’ennemie des travailleuses et des travailleurs, particulièrement s’agissant des droits des femmes, des étranger-es, des LGBTQI+. Le renforcement électoral et militant de l’extrême-droite est lié aux politiques antisociales menées par les gouvernements successifs. Les gouvernements Macron au service des plus riches n’ont fait qu’augmenter le désespoir et la pauvreté. Les politiques liberticides enferment la société dans une spirale sécuritaire. Elles sont un tremplin pour l’extrême-droite. Il n’y a aucune réponse pour améliorer nos vies chez les Le Pen et autres Zemmour qui mentent sur les améliorations sociales, en particulier les retraites. Ils et elles ne feront qu’empirer la crise sociale et la crise écologique, parce qu’elles et ils ne font que désigner des boucs émissaires, génèrent et attisent la haine, le racisme et la violence, tout en soutenant un système ultra libéral qui dénie l’existence du réchauffement climatique.

L’Union syndicale Solidaires se saisit des initiatives qui permettront d’agir contre l’extrême-droite et les politiques antisociales. Il peut y avoir des manifestations de rue au soir du 1er tour. Le samedi 16 avril commence à émerger comme date de mobilisation.

Oui, notre colère contre ce système d’exploitation et de domination est forte et légitime, mais jamais l’extrême-droite ne sera une solution : elle fait partie du système et du problème, elle le renforce même. L’Union syndicale Solidaires le dit avec force, “pas une voix pour l’extrême-droite ».

A la situation actuelle s’ajoute la guerre contre l’Ukraine engagée par la Russie. Solidaires participe activement à la construction de convois intersyndicaux de solidarité internationale.

Et nous n’oublions pas que le COVID se propage et tue toujours, sans que soient levés les brevets sur les vaccins et les traitements permettant ainsi aux laboratoires d’engranger toujours plus de profits et sans que ne soit mis à disposition de toutes et tous les salarié-es des masques protecteurs gratuits.

Pour un premier mai rassembleur et combatif

Dans ce contexte, le premier mai doit être un point de ralliement et de construction d’une contre-offensive massive, porteuse d’espoirs, d’alternatives et de solidarité internationaliste.

Les travailleuses et travailleurs, en formation, en retraite ou privé.es d’emploi, avec ou sans papiers, voient tous les jours diminuer leurs ressources pour vivre. Aujourd’hui tout augmente, sauf les salaires, pensions et minima sociaux. Les services publics, bien communs et facteurs de redistribution des richesses (santé, école…) se rabougrissent. Pendant ce temps, des centaines de milliards nous sont volés pour servir les actionnaires et gorger les paradis fiscaux.
Les annonces de nouvelles attaques contre nos retraites montrent que l’appétit des plus riches n’est jamais rassasié. L’Union syndicale Solidaires mettra toutes ses forces pour faire barrage à une nouvelle régression sociale. Plus encore, il nous faut repasser à l’offensive. L’urgence est donc à un autre partage des richesses et à des mesures fortes de progrès social pour augmenter notre protection sociale et réduire le temps de travail, que ce soit dans le nombre d’années que de façon hebdomadaire. C’est pourquoi nous proposons dès maintenant que le mouvement syndical et plus largement le mouvement social se réunisse, localement comme nationalement, pour préparer la nécessaire lutte.
L’Union syndicale Solidaires consciente de l’urgence écologique et de la période charnière dans laquelle se trouve l’humanité œuvre déjà pour que le système capitaliste ne nous envoie pas dans le mur et réaffirme la transformation impérative des modes de production et de consommation.

Nous vivons un moment de bascule. Notre syndicalisme, ancré dans les luttes pour la défense des droits et l’amélioration du quotidien, porte un projet de transformation sociale, écologiste, féministe, antiraciste, internationaliste et antifasciste, partagé en grande partie par d’autres. Il est primordial de renforcer les alliances et les actions unitaires et de s’adresser à l’ensemble des salarié-es.

C’est le sens de la participation de l’Union syndicale Solidaires à l’intersyndicale interprofessionnelle, à Plus Jamais Ça ou à la Campagne Antiracisme & Solidarité.

C’est ce que nous porterons auprès des autres organisations syndicales et du mouvement social, en particulier de lutte et de transformation sociale.

Par nos luttes et nos mobilisations, construisons un autre avenir !

Follow by Email