Au nom de qui parlent-ils ?

Au nom de qui parlent-ils ? Cette question est au coeur de la politique nationale et mondiale. Au nom de qui, Poutine décide-t-il de faire la guerre au peuple Ukrainien ? Au nom de qui, les puissants de ce monde se livrent-ils à une guerre économique pour étendre leurs emprises, au risque de la guerre militaire ? Au nom de qui sont sacrifiés les millions d’Ukrainien ? Certainement pas au nom du peuple russe. Celui-ci depuis longtemps n’a pas la parole. Pour marquer son soutien, Solidaires organise un convoi pour venir en aide aux travailleurs et travailleuses ukrainiennes (les détails dans le journal).

Poser cette question : « au nom de qui parlent-ils ? », c’est poser la question de la démocratie et de ses représentant·e·s. Une question qui se pose dans nos syndicats également. La campagne électorale actuelle pose cette question essentielle pour chaque candidat·e.

Qui parle pour les ouvrier·e·s, les femmes, les entrepreneur·euse·s, les rippers, les ATSEM, les banquier·e·s, les travailleur·euse·s sociaux, les boulanger·e·s, les informaticien·ne·s, les livreur·eue·s, les maçon·ne·s ? Au nom de qui, un·e « politique » peut·ielle kidnapper la parole des gens ? Des candidat·e·s prétendent parler à tous et toutes. Mais en fait, nous savons depuis longtemps que certain·e·s (droite, extrême droite, gauche « libérale ») s’adressent surtout à leurs bailleurs de fonds, aux grands capitalistes dont ielles doivent garantir le « train de vie ». Nous savons, et c’est dans leurs programmes, que les candidat·e·s d’extrême droite et de droite, excluent d’office des « groupes » entiers en les désignant d’emblée comme porteurs de tous les maux : les étranger·e·s, les fonctionnaires, les syndicalistes, les pauvres… Ce qu’iels nous montrent par ailleurs quotidiennement dans les collectivités qu’iels gouvernent.

Pour essayer de se dégager des discours, nous présentons les propositions écrites des candidat·e·s sur différents sujets. Cela reste la seule façon de voir s’iels s’adressent vraiment à nous et en filigrane s’iels parlent en notre nom.

Cependant, le programme du candidat Macron ayant été révélé tardivement, nous ne l’avons pas intégré dans les tableaux comparatifs. Jusqu’au dernier moment, nous n’avions qu’un bilan de régression sociale et économique, fait
d’attaques contre les plus pauvres, contre les droits des travailleurs·euses, des chômeurs·euses, contre les populations immigrées… Depuis que nous connaissons son programme, nous savons que ça va continuer et empirer ! Recul de l’âge de la retraite, continuation des réformes du travail, contrôle des chômeur·euse·s et des pauvres, durcissement des politiques d’asile…

En ce qui nous concerne, quel que soit le résultat des élections, nous continuerons de porter la parole des travailleurs et travailleuses territoriales et d’agir ensemble pour faire advenir un projet de transformation sociale.

Quand tous et toutes nous pensons et agissons ensemble, nous pouvons gagner, comme en témoignent les luttes dont nous nous faisons régulièrement l’écho.