SUD CT 33
La rémunération des fonctionnaires et des agents non titulaires de droit public, selon le principe du service fait

réf : article 20 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée
articles 87 et 88 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée
Décret n°85-1148 du 24 octobre 1985

Les éléments obligatoires de la rémunération

Le traitement indiciaire

Il est le principal élément de la rémunération. Il est calculé par référence à l’indice 100. A chaque échelon du grade détenu par l’agent correspond un indice majoré. Pour connaître le traitement indiciaire, il faut multiplier cet indice majoré par la valeur du point fixée au Journal Officiel.

Pour information : la valeur du point au 1er juillet 2010 est de : 4,6303 €.

Exemple : Un agent nommé adjoint administratif 2e classe au 1er février 2011 est rémunéré sur la base de l’indice majoré 295. Il faut donc multiplier cet indice par la valeur du point : 295 x 4,6303 € soit 1 365,93 € de traitement de base indiciaire mensuel.

Vous pouvez consulter le barème des traitements.

L’indemnité de résidence

Elle est un complément du traitement indiciaire et est destinée à compenser les différences du coût de la vie entre les lieux d’exercice des fonctions. Elle est calculée en pourcentage du traitement indiciaire. Le pourcentage varie selon la commune où exerce l’agent. Les communes sont classées en 3 zones :

  • zone 1 : pourcentage de 3%
  • zone 2 : pourcentage de 1%
  • zone 3 : pourcentage de 0%

Un indice plancher est défini pour les agents dont l’indice de rémunération est inférieur ou égal à l’indice majoré 298.

Le classement des communes dans les 3 zones a été fixé par une circulaire de 2001.

Le supplément familial de traitement

Il est également un accessoire du traitement indiciaire et est versé aux fonctionnaires assurant la charge effective et permanente d’un ou plusieurs enfants. La notion d’enfant à charge est celle retenue dans le code de la Sécurité sociale pour les prestations familiales :

  • tout enfant jusqu’à 16 ans;
  • tout enfant de moins de 20 ans dont la rémunération n’excède pas 55% du SMIC;
  • tout enfant de moins de 20 ans dont la rémunération n’excède pas le même plafond à condition :
    • qu’il poursuive ses études;
    • qu’il soit en apprentissage ou en stage de formation professionnelle;
    • qu’il ait droit à l’allocation d’éducation spéciale ou se trouve dans l’impossibilité de travailler par suite d’infirmité.

Le supplément familial de traitement est composé :

  • d’un élément fixe variant selon le nombre d’enfants à charge :
    • 1 enfant = 2.29 €
    • 2 enfants = 10.67 €
    • 3 enfants = 15.24 €
    • par enfant en sus du troisième = 4.57 €
  • d’un élément proportionnel (à partir du 2è enfant) calculé en pourcentage du traitement de base (indice majoré) :
    • 2 enfants : 3%
    • 3 enfants : 8%
    • par enfant au-delà : 6%

Le traitement brut servant au calcul du supplément familial de traitement est au moins égal à celui correspondant à l’indice majoré 449 et au plus égal à l’indice correspondant à l’indice majoré 717.

Les éléments facultatifs de la rémunération

Le régime indemnitaire est un élément complémentaire du traitement.

Chaque collectivité délibère en fonction de la législation afin de déterminer son propre régime indemnitaire. Les primes et indemnités sont liées au grade, à la filière et parfois aux missions exercées.

Le décret 2003-301 du 2 avril 2003 stipule que le paiement par le comptable public est conditionné par la production d’une délibération fixant la nature, les conditions d’attribution et le taux moyen des indemnités. Il faut également rajouter une clause spécifique de maintien de primes, en tout ou en partie, en cas d’empêchement temporaire de service.

 

Vous pouvez télécharger les documents relatifs à quelque unes de ces primes et indemnités :

 

Le montant de l’indemnité horaire est calculé en fonction de l’indice détenu par l’agent, dans les conditions suivantes :

Taux applicable pour les 14 premières heures supplémentaires effectuées dans le mois : montant annuel du traitement brut et de l’indemnité de résidence divisé par 1820, puis multiplié par 1,07.

Taux applicable pour les heures supplémentaires au-delà de 14 effectuées dans le mois : montant annuel du traitement brut et de l’indemnité de résidence divisé par 1820, puis multiplié par 1,27.

Le contingent des heures supplémentaires est fixé à 25 heures par mois. Des dérogations peuvent intervenir pour une période limitée lorsque des circonstances exceptionnelles le justifient.

 

  • Indemnité d’exercice de mission de préfecture (IEMP)
  • Indemnité d’administration et de technicité (IAT)
  • Indemnité forfaitaire pour travaux supplémentaires (IFTS)
  • Prime de service et de rendement
  • Indemnité spécifique de service

Les cotisations sociales

Les cotisations sont calculées sur les salaires et les indemnités versées aux différents intervenants ou salariés des collectivités publiques.Le régime de protection sociale des agents est différent selon :

  • leur statut (titulaires ou non-titulaires).
  • leur temps de travail (temps complet, temps non complet).

Deux régimes s’appliquent :

  • le régime spécial CNRACL dont relèvent les agents titulaires et stagiaires à temps complet et à temps non complet effectuant au moins 28h00 de travail par semaine.
  • le régime général (Sécurité sociale, IRCANTEC) concerne tous les agents non-titulaires, auxiliaires, contractuels et les titulaires et stagiaires à temps non complet effectuant moins de 28h00 de travail par semaine.

Il existe cinq types de cotisations :

  • cotisations sociales : maladie, maternité, invalidité, accident du travail, allocations familiales.
  • cotisations retraite : IRCANTEC, CNRACL, sécurité sociale, RAFP.
  • cotisations chômage : contribution de solidarité, contribution assedic.
  • cotisations CSG, CRDS.
  • cotisations CNFPT, centre de gestion de la fonction publique territoriale.

 

La reconnaissance de l’expérience professionnelle (REP)

La reconnaissance de l’expérience professionnelle (REP)

Réf. : Loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002
Art. 5 de la loi relative à la fonction publique territoriale du 19 février 2007
modifiant l’art. 5 de la loi du 12 juillet 1984
Art. 6 de la loi relative à la fonction publique territoriale du 19 février 2007
modifiant l’art. 57 de la loi du 26 janvier 1984
Art. 11 de la loi relative à la fonction publique territoriale du 19 février 2007
modifiant l’art. 12-1 de la loi du 26 janvier 1984
Art. 1 de la loi de modernisation de la fonction publique du 2 février 2007
modifiant l’art. 21 de la loi du 13 juillet 1983

La validation des acquis de l’expérience

www.cnfpt.fr

 

Les textes de référence

Loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002.

Art. 5 de la loi relative à la fonction publique territoriale du 19 février 2007

modifiant l’art. 5 de la loi du 12 juillet 1984.

Art. 6 de la loi relative à la fonction publique territoriale du 19 février 2007

modifiant l’art. 57 de la loi du 26 janvier 1984.

Art. 11 de la loi relative à la fonction publique territoriale du 19 février 2007

modifiant l’art. 12-1 de la loi du 26 janvier 1984.

Art. 1 de la loi de modernisation de la fonction publique du 2 février 2007

modifiant l’art. 21 de la loi du 13 juillet 1983.

Articles 27 à 33 du décret n°2007-1845 du 26 décembre 2007 relatif à la

formation professionnelle tout au long de la vie des agents de la FPT.

 

Le calendrier

La validation des acquis de l’expérience (VAE) est un droit déjà existant dont

l’accès est facilité dans la fonction publique territoriale par la reconnaissance du

congé VAE* d’une durée de 24H, fractionnable.

 

Les principes

La VAE* est un droit individuel pour tout citoyen depuis la loi de modernisation

sociale du 17 janvier 2002.

Elle permet la reconnaissance officielle de l’expérience professionnelle, associative

ou bénévole en vue d’obtenir un diplôme, un titre à finalité professionnelle ou un

certificat de qualification professionnelle (CQP), sous condition que ceux-ci soient

inscrits au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

La VAE appartient à la catégorie des formations personnelles suivie à l’initiative du

fonctionnaire. La demande de VAE* doit être adressée à l’autorité qui délivre le titre ou

le diplôme dans les formes et délais que cette autorité a déterminés et rendus publics.

La seule condition réglementaire pour accéder à la VAE* est d’avoir exercé une activité,

professionnelle ou non, en rapport avec le titre ou diplôme recherché pendant

une durée d’au moins 3 ans, continue ou non. Il n’y a pas d’ancienneté dans la fonction

publique territoriale exigée pour déposer une demande de congé VAE ; la seule

limite imposée est d’attendre un an entre deux congés de ce type.

Le candidat doit constituer un dossier comprenant des documents rendant

compte des activités exercées. La demande est examinée par un jury constitué

conformément au règlement du diplôme ou du titre.

Les moyens que la collectivité entend déployer au service de la VAE pour ses

agents peuvent être annexés au plan de formation (fiche 17).

Ce dispositif permet à l’agent d’acquérir une nouvelle qualification professionnelle,

et notamment de faire valoir ses compétences dans le cadre d’une mobilité

professionnelle ou d’un accès à un concours.

Il constitue également pour les collectivités un outil de gestion des ressources

humaines dans un environnement en pleine mutation.

La loi relative à la fonction publique territoriale du 19 février 2007 indique également

que le CNFPT assure le suivi des demandes de VAE* dont il est saisi.

 

 

Les publics concernés

Tous les agents de la fonction publique territoriale, titulaires, stagiaires, non-titulaires.

Les modalités de mise en œuvre

Que ce soit de sa propre initiative ou lors de l’entretien individuel annuel ou d’un

bilan de compétences (fiche 16), l’agent peut décider d’engager une démarche

de VAE*.

La demande de congé VAE doit être déposée 60 jours avant en précisant à

l’autorité territoriale le titre visé, la nature et la durée des actions concernées et

la dénomination des organismes intervenants. La collectivité territoriale fait

connaître dans les trente jours sa réponse.

L’agent peut mener seul sa démarche ou saisir la DRH* de sa collectivité pour

l’informer et solliciter son appui dans la conduite de son projet. En cas de prise

en charge financière par la collectivité territoriale des frais de participation ou de

préparation de la VAE, une convention tripartite est établie entre la collectivité

territoriale et les organismes intervenants.

Il est nécessaire d’analyser le projet et de produire une demande de recevabilité

avec une première série d’éléments justificatifs. Dans le cas d’une réponse

positive à la demande, il convient de déposer un dossier descriptif complet de

l’expérience professionnelle.

La décision du jury de validation peut déboucher sur 3 cas de figure : une

validation partielle, une validation totale ou une absence totale de validation.

Au terme du congé pour VAE, l’agent présente une attestation de fréquentation

effective délivrée par l’autorité chargée de la certification. Au cas où, sans

modification préalable, il n’aurait pas suivi l’ensemble des actions, l’agent peut

perdre le bénéfice du congé et être obligé de rembourser des frais afférents à la

prise en charge financière.

 

Ce que propose le CNFPT

L’objectif du CNFPT est de promouvoir la VAE* pour aider les collectivités territoriales à  valoriser le potentiel humain de leur collectivité et à accompagner leurs agents dans

l’acquisition d’une qualification professionnelle.

Les délégations régionales proposent une gamme de services :

– renseigner sur le dispositif de validation des acquis de l’expérience,

– conseiller les collectivités en analysant leur demande et les problématiques

susceptibles de trouver une réponse à travers le dispositif de VAE*,

– vérifier la pertinence des projets VAE* des agents,

– accompagner les collectivités pour la construction des cahiers des charges, l’aide aux choix des prestataires…

– offrir des formations en direction des acteurs des ressources humaines.

 

Le déroulement de carrière

La carrière du fonctionnaire

La carrière du fonctionnaire est jalonnée de différentes étapes, qu’il franchira au fur et à mesure de son évolution professionnelle.

Nomination stagiaire

Tout nouvel agent qui entre dans la fonction publique territoriale (suite notamment à la réussite à un concours) est nommé stagiaire dans son grade et doit accomplir un stage, d’une durée variable en fonction du grade (en général d’environ 1 an), au terme duquel trois possibilités existent :

  • le stage peut être prorogé, après avis de la commission administrative paritaire et si le stagiaire n’a pas suffisamment fait ses preuves pendant la période
  • l’agent peut être licencié en cours ou au terme de son stage, après avis de la même instance paritaire
  • l’intéressé est normalement titularisé dans son grade

Titularisation

Elle intervient normalement à l’issue de la période de stage et constitue la première étape du déroulement de la carrière du fonctionnaire public territorial.

Avancement d’échelon

Chaque grade comporte plusieurs échelons. Le changement d’échelon intervient régulièrement, dans des délais relativement courts en début de grade et qui s’allongent au fur et à mesure du déroulement de la carrière de l’agent. Il est fonction :

  • d’une ancienneté à acquérir
  • de la valeur professionnelle du fonctionnaire

Il peut être accordé à l’ancienneté minimale au fonctionnaire qui le mérite mais est accordé de plein droit à l’ancienneté maximale. L’agent ne peut donc pas rester bloqué sur un même échelon tout au long de sa carrière. Le changement d’échelon a un effet financier, puisqu’il se traduit par une augmentation du traitement.

Réf : article 78 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984

Avancement de grade

L’avancement de grade permet aux fonctionnaires titulaires d’accéder au grade supérieur et donc à de nouvelles fonctions. Il vise à responsabiliser les agents dans l’exercice de leur profession. L’avancement de grade n’est pas une obligation pour l’employeur mais une possibilité de récompenser le mérite, la valeur professionnelle et les acquis de l’expérience professionnelle de l’agent.

Réf : article 79 de la loi n°84-53 du 26 janvier 1984

Promotion interne

La promotion interne est un mode de recrutement, autre que le concours, ouvert aux fonctionnaires territoriaux. Elle permet à un agent de changer de cadre d’emplois, voire de catégorie. Chaque cadre d’emplois prévoit la possibilité de nomination au titre de la promotion interne et définit ses propres critères : âge, grade ou catégorie, services effectifs, examen professionnel.

Réf : article 39 de la loi du 26 janvier 1984
article 17 du décret n° 85-1229 du 20 novembre 1985

Notation

Le personnel titulaire est soumis au principe de la notation, qui permet d’établir clairement la valeur professionnelle et le mérite de l’agent, éléments clés à examiner dans le cadre du déroulement de carrière. La notation concerne également le personnel non-titulaire de la fonction publique territoriale.

Expérimentation de l’entretien professionnel au titre des années 2010, 2011 et 2012 : L’article 76-1 de la loi 84-53 du 26/01/1984 et le décret n° 2010-716 du 29/06/2010 précisent que les collectivités peuvent, à titre expérimental, pour les années 2010, 2011 et 2012 remplacer la notation par un entretien professionnel pour apprécier la valeur professionnelle des fonctionnaires.

Réf : article 17 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983
article 76 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984
décret n° 86-473 du 14 mars

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